Aller dans les paramètres de son compte actuel, cliquer sur “Exporter ses paramètres”
Aller dans les paramètres de son nouveau compte, cliquer sur “Importer ses paramètres”
Voilà
Exporter ses paramètres (settings en anglais, mon UI est en anglais, j’ai préféré vérifier si c’était un souci de trad ou pas) est donc censé exporter le compte utilisateur vers une autre instance? Et cela est donc très évident pour tout le monde. Et Voilà?
Ok, je note, merci pour l’info.
J’ai une dernière question: si une instance néonazie existait (…) voterais-tu pour ou estimerais-tu que ce serait une mesure disproportionnée?
Godwin, sors de ce corps!
Plus sérieusement, je pense avoir déjà exprimé mon avis ainsi que laissé trainer quelques indices sur mes valeurs personnelles, je vais donc te laisser à tes soupçons, un tantinet trop inquisitoriaux à mon goût, quant à mes qualités humaines et mes valeurs personnelles (au cas où: j’aime pas les bananes, j’espère que ça va pas empirer mon dossier juste avant mon procès?)
Bref.
Peut-être ai-je tort de te trouver excessif/ve dans tes propos? Et je devrais en fait te remercier de me rappeler aussi efficacement et sans la moindre ambiguïté qu’il est à peu près impossible d’avoir une discussion posée (et raisonnable) en ligne.
C’est donc en te remerciant pour cet utile rappel en tout début de WE que je vais te souhaiter de passer une excellente journée et un non moins excellent WE. Et que je vais me le souhaiter à moi aussi d’ailleurs parce que, je ne sais pas pour toi, m’ai j’apprécie assez peu les sous-entendus quant à mes éventuelles affinités avec cette engeance raciste.
Tu sais quoi? Oui, je suis content de ne pas me comporter comme eux et j’apprécie avoir plus de scrupules que eux en ont. J’apprécie même ça beaucoup.
J’ai récemment relu Si c’est un homme, de Primo Levi. Pour moi, le bouquin est impossible à lâcher une fois commencé. C’est… c’est… un être humain qui dit l’inhumain. Bref, le récit de sa survie dans un camps est quelque chose d’essentiel que tout le monde devrait lire. Aujourd’hui, probablement plus que jamais. Mais sa postface est au moins aussi importante à lire (et à relire).
Dedans, en quelques mots sensés s’adresser à un jeune lectorat (il répond à des questions d’élèves, pour l’essentiel), après avoir dans son récit décrit le plus “neutrement” possible (je sais, ça n’existe pas) les horreurs vécues au quotidien et celles dont il a été témoin direct, il prend le temps d’expliquer plusieurs choses dont la raison pourquoi il a fait le choix de ne pas condamner — il n’accepte pas et il ne pardonne rien, et il insiste sur la nuance, mais il choisi pourtant de ne pas juger — ni les nazis avérés ni la population civile allemande de cette époque qui a soutenu plus ou moins passivement cette saloperie nazie et son antisémitisme. Il explique qu’il refuse de laisser sa colère s’exprimer, comme d’autres ont laissé la leur s’exprimer. Il explique aussi comment le fascisme n’est pas mort (il écrit son récit fin des années 40, mais la postface date de 1976 si je ne me trompe) et qu’il est important d’apprendre à le voir là où il se cache vraiment, pas seulement dans ses formes (re)connues.
Ce livre est une leçon à chacune de ses pages, sans doute même à chacune de ses phrases. Une leçon qui, à mon humble avis, manque d’écho tout particulièrement de nos jours, où le moindre désaccord d’opinion se transforme dans le meilleur des cas en étalage de cynisme ou de sarcasmes méchants, de mépris, voire de haine, quand ce n’est pas carrément des appels à la mort.
Donc, vraiment, oui, je suis content d’apprendre qu’il n’est pas nécessaire de nous comporter comme des crapules haineuses ont choisi de se comporter.