Dans le sud de la France, “Enculé” marche approximativement comme “Putain” avec une nuance un peu plus forte; ça peut même ne pas être lié à une personne, et s’utilier comme n’importe qui qui dit “putain” dans une phrase sans faire rapport à cette activité professionnelle peu réjouissante
(bien évidemment prononcé Ang-culé-heu dans ce genre de cas en général)
ce qui ferait que la phrase pourrait (d’un point de vue du sens) se comprendre comme “Putain de ta race”, qui n’est ici pas une attaque envers les pratiquants d’une activité payante, mais une interjection dont le sens unique invite à donner une puissance émotionnelle au message
Le Trésor de la langue française retient deux définitions pour ce terme : d’abord “pédéraste passif”, déjà très péjoratif, mais aussi “injure adressée à une personne considérée comme méprisable, sotte, dénuée de courage”. Le mot sert donc à désigner les hommes gays et la sexualité qu’on leur attribue, mais aussi à insulter, indépendamment de l’orientation sexuelle et des pratiques de l’autre. “Il n’y a aucun doute sur la dimension homophobe de cette insulte”, tranche la linguiste et sémiologue Marie Treps. En outre, c’est un mot transparent, “un mot qui fait image, dans lequel on entend nettement ‘cul’, donc il est difficile de le vider de son sens premier”, poursuit-elle.
D’un point de vue étimologique oui c’est évident; mais dans le même genre, “Putain” c’est mysogine
Tout dépend de la manière dont c’est utilisé; si tu dis que Quelqu’un est un enculé; comme si tu dis que quelqu’un est une putain; c’est évidemment homophobe (et mysogine pour Putain). Si tu dis “Enculé que c’était bon !”, comme des gens pas du Langedoc diraient “Putain que c’était bon !”, faudra m’expliquer où se trouve le carractère homophobe, et qui est-ce que je cherche à insulter ici
(Dans la phrase “Enculé de ta race”, je conçois le sens dirigé vers une personne, je te l’accorde)
Ca me semble plus simple de ne juste plus simplement s’en servir, plutôt que réfléchir à chaque fois si c’est ciblé envers quelqu’un ou pas.
Et puis, même si ce n’est ciblé envers personne en particulier, le fait de qualifier une catégorie de personnes de manière dénigrante, même dans l’absolu, ça reste discutable. On s’y est habitués, mais si quelqu’un se mettait à dire “Bamboula, c’était bien sympa!”, “Bougnoul, c’était super cool”, ou “Youpin, c’était trop bien”, ce serait quand même vachement discutable.
Il y a assez d’injures en français pour pouvoir s’en passer. De mon côté, j’ai enfoiré, enflure, salopard, comme qualificatif. Pour “putain!” quand il marque une exclamation, c’est plus compliqué, mais j’y réfléchis
Ca me semble plus simple de ne juste plus simplement s’en servir, plutôt que réfléchir à chaque fois si c’est ciblé envers quelqu’un ou pas.
Donc ne pas réfléchir au contexte dans lequel quelquechose t’a été dit, et punir par la définition première du mot sans réfléchir à ce que ton interlocuteur à voulu te dire par là ?
Le fait de qualifier une catégorie de personnes de manière dénigrante, même dans l’absolu, ça reste discutable
Bienvenu dans le monde des injures; si c’était gentil, ça en serait pas !
Il y a assez d’injures en français pour pouvoir s’en passer
Oui ça c’est clair, le Français manque pas de manières dégradantes pour attaquer autrui, malheureusement je suis pas sûr qu’on puisse y faire grand chose; et même si tu rends illégale une injure, une nouvelle apparaitra, qui sera certainement elle aussi imprégnée d’un conflit générationnel plus proche d’aujourd’hui encore
(Dans le genre, je trouve ça marrant que tu n’ais pas reproché le “de ta race”; qui est tout aussi piquant que le enculé envers une communauté de personnes)
Bref, on a un débat inutile, car oui, une injure est injurieuse, et le fait qu’elle fasse réagir n’est que la preuve qu’elle fonctionne
Donc ne pas réfléchir au contexte dans lequel quelquechose t’a été dit, et punir par la définition première du mot sans réfléchir à ce que ton interlocuteur à voulu te dire par là ?
“Bamboula, c’était bien sympa!”, “Bougnoul, c’était super cool”, ou “Youpin, c’était trop bien”
Tu penses pouvoir les utiliser dans la rue sans que tout le monde te regarde bizarrement?
Mais comme je dis justement, on ne regarde pas une personne bizarrement parcequ’elle a dit “C’était incroyable enculé !” dans le sud; c’est juste habituel autant que de dire “C’était incroyable putain !”, ou dans le genre qu’on pourrait entendre “C’était incroyable sa mère”
Non, ça ne veut rien dire; et oui ça aurait été mieux d’utiliser un mot plus propre pour transposer l’émotion dans le message
Malheureusement c’est pas moi qui ait dit aux gens comment parler, et quelque soit la raison qui a fait venir cet usage, l’usage est là et le sens du mot a dérivé à tel point qu’elle ne pense pas a de la pénétration anale quand une personne te dis ça, c’est comme ça
Malheureusement c’est pas moi qui ait dit aux gens comment parler, et quelque soit la raison qui a fait venir cet usage, l’usage est là et le sens du mot a dérivé à tel point qu’elle ne pense pas a de la pénétration anale quand une personne te dis ça, c’est comme ça
C’est peut-être justement cet usage auquel on peut réfléchir, et envisager de le changer. Pas forcément pour les autres, car comme tu le dis, c’est hors de contrôle et ça prendra sans doute du temps pour qu’il y ait un changement global, mais justement pour soi, à son échelle, on peut y penser.
Putain de merde que je suis d’accord culé va (je suis du sud )
Je comprend tout à fait camus, je dois dire également mais si l’émotionnel devient trop fort, il devient trop fort.
Et je serai le premier a regretter. Surtout depuis que je ne me ment plus a moi même sur le fait que je sois “trans”.
Je pense que avant tout, ce qui est important cest le contexte et quelle personne le sort et comment.
On peut rire de tout, pas avec n’importe qui.
Le problème est surtout le manque réel de bienveillance et d’empathie au final.
Si je dis PD imaginons, genre “putain PD ta réussi” sans faire exprès car le naturel me monte au galop, je dois être capable de comprendre que jai blessé et la personne doit comprendre que je suis pas fière et elle verra que je me suis dégoûté et du coup ne m’en tiendra pas rigueur. Et elle verra que dans le temps a partir de l’instant T ou jai compris, de manière naturel jessai de faire attention, mais car je me suis déjà pris le pied dans le tapis.
A l’inverse si je suis clairement homophobe et je dis PD bah cest pas pareil.
Du coup jessai de “fuir” ou d’arrêter dans ce genre de situations quand je vois que je m’emporte car la, l’argumentation ne sera plus construite et si on en est la, on peut dire que les deux parties se sont compris et sont d’accord sur leur desacord. Mais si ca persiste cest qun cherche a avoir le dernier mot.
Bah maintenant je m’en fous de pas avoir le dernier mot tant que je sais que jai exprime ma pensée.
En tout cas, j’essaye.
On est dans une société ou le droit a l’erreur, les secondes chances, ne sont des options.
Si je dis PD imaginons, genre “putain PD ta réussi” sans faire exprès car le naturel me monte au galop, je dois être capable de comprendre que jai blessé et la personne doit comprendre que je suis pas fière et elle verra que je me suis dégoûté et du coup ne m’en tiendra pas rigueur. Et elle verra que dans le temps a partir de l’instant T ou jai compris, de manière naturel jessai de faire attention, mais car je me suis déjà pris le pied dans le tapis.
Comme tu dis, l’intention est importante.
J’ai déjà eu ce genre de situations avec des amis, dans un rôle ou l’autre, on se connait et on sait qu’on fait attention.
Sur Internet, c’est autre chose, et moins spontané, donc j’essaie toujours de rester prudent.
Dans le sud de la France, “Enculé” marche approximativement comme “Putain” avec une nuance un peu plus forte; ça peut même ne pas être lié à une personne, et s’utilier comme n’importe qui qui dit “putain” dans une phrase sans faire rapport à cette activité professionnelle peu réjouissante
(bien évidemment prononcé Ang-culé-heu dans ce genre de cas en général)
ce qui ferait que la phrase pourrait (d’un point de vue du sens) se comprendre comme “Putain de ta race”, qui n’est ici pas une attaque envers les pratiquants d’une activité payante, mais une interjection dont le sens unique invite à donner une puissance émotionnelle au message
https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/ligue-1/on-vous-explique-pourquoi-encule-est-une-insulte-homophobe_3620089.html
D’un point de vue étimologique oui c’est évident; mais dans le même genre, “Putain” c’est mysogine
Tout dépend de la manière dont c’est utilisé; si tu dis que Quelqu’un est un enculé; comme si tu dis que quelqu’un est une putain; c’est évidemment homophobe (et mysogine pour Putain). Si tu dis “Enculé que c’était bon !”, comme des gens pas du Langedoc diraient “Putain que c’était bon !”, faudra m’expliquer où se trouve le carractère homophobe, et qui est-ce que je cherche à insulter ici
(Dans la phrase “Enculé de ta race”, je conçois le sens dirigé vers une personne, je te l’accorde)
Ca me semble plus simple de ne juste plus simplement s’en servir, plutôt que réfléchir à chaque fois si c’est ciblé envers quelqu’un ou pas.
Et puis, même si ce n’est ciblé envers personne en particulier, le fait de qualifier une catégorie de personnes de manière dénigrante, même dans l’absolu, ça reste discutable. On s’y est habitués, mais si quelqu’un se mettait à dire “Bamboula, c’était bien sympa!”, “Bougnoul, c’était super cool”, ou “Youpin, c’était trop bien”, ce serait quand même vachement discutable.
Il y a assez d’injures en français pour pouvoir s’en passer. De mon côté, j’ai enfoiré, enflure, salopard, comme qualificatif. Pour “putain!” quand il marque une exclamation, c’est plus compliqué, mais j’y réfléchis
Donc ne pas réfléchir au contexte dans lequel quelquechose t’a été dit, et punir par la définition première du mot sans réfléchir à ce que ton interlocuteur à voulu te dire par là ?
Bienvenu dans le monde des injures; si c’était gentil, ça en serait pas !
Oui ça c’est clair, le Français manque pas de manières dégradantes pour attaquer autrui, malheureusement je suis pas sûr qu’on puisse y faire grand chose; et même si tu rends illégale une injure, une nouvelle apparaitra, qui sera certainement elle aussi imprégnée d’un conflit générationnel plus proche d’aujourd’hui encore
(Dans le genre, je trouve ça marrant que tu n’ais pas reproché le “de ta race”; qui est tout aussi piquant que le enculé envers une communauté de personnes)
Bref, on a un débat inutile, car oui, une injure est injurieuse, et le fait qu’elle fasse réagir n’est que la preuve qu’elle fonctionne
Tu penses pouvoir les utiliser dans la rue sans que tout le monde te regarde bizarrement?
Non clairement
Mais comme je dis justement, on ne regarde pas une personne bizarrement parcequ’elle a dit “C’était incroyable enculé !” dans le sud; c’est juste habituel autant que de dire “C’était incroyable putain !”, ou dans le genre qu’on pourrait entendre “C’était incroyable sa mère”
Non, ça ne veut rien dire; et oui ça aurait été mieux d’utiliser un mot plus propre pour transposer l’émotion dans le message
Malheureusement c’est pas moi qui ait dit aux gens comment parler, et quelque soit la raison qui a fait venir cet usage, l’usage est là et le sens du mot a dérivé à tel point qu’elle ne pense pas a de la pénétration anale quand une personne te dis ça, c’est comme ça
C’est peut-être justement cet usage auquel on peut réfléchir, et envisager de le changer. Pas forcément pour les autres, car comme tu le dis, c’est hors de contrôle et ça prendra sans doute du temps pour qu’il y ait un changement global, mais justement pour soi, à son échelle, on peut y penser.
Oui, le fait que l’expression soit localisée et ne semble pas s’exporter semble être un bon signe déjà :)
Putain de merde que je suis d’accord culé va (je suis du sud )
Je comprend tout à fait camus, je dois dire également mais si l’émotionnel devient trop fort, il devient trop fort.
Et je serai le premier a regretter. Surtout depuis que je ne me ment plus a moi même sur le fait que je sois “trans”.
Je pense que avant tout, ce qui est important cest le contexte et quelle personne le sort et comment.
On peut rire de tout, pas avec n’importe qui.
Le problème est surtout le manque réel de bienveillance et d’empathie au final.
Si je dis PD imaginons, genre “putain PD ta réussi” sans faire exprès car le naturel me monte au galop, je dois être capable de comprendre que jai blessé et la personne doit comprendre que je suis pas fière et elle verra que je me suis dégoûté et du coup ne m’en tiendra pas rigueur. Et elle verra que dans le temps a partir de l’instant T ou jai compris, de manière naturel jessai de faire attention, mais car je me suis déjà pris le pied dans le tapis.
A l’inverse si je suis clairement homophobe et je dis PD bah cest pas pareil.
Du coup jessai de “fuir” ou d’arrêter dans ce genre de situations quand je vois que je m’emporte car la, l’argumentation ne sera plus construite et si on en est la, on peut dire que les deux parties se sont compris et sont d’accord sur leur desacord. Mais si ca persiste cest qun cherche a avoir le dernier mot.
Bah maintenant je m’en fous de pas avoir le dernier mot tant que je sais que jai exprime ma pensée.
En tout cas, j’essaye.
On est dans une société ou le droit a l’erreur, les secondes chances, ne sont des options.
Édit : fin d’edit.
Comme tu dis, l’intention est importante.
J’ai déjà eu ce genre de situations avec des amis, dans un rôle ou l’autre, on se connait et on sait qu’on fait attention.
Sur Internet, c’est autre chose, et moins spontané, donc j’essaie toujours de rester prudent.