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  • Ysysel@jlai.lutoGauchiasses@jlai.luSophia lâche le téléphone !
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    59 minutes ago

    Même après Hollande j’ai gardé l’espoir d’une rédemption et j’avais apprécié la petite main tendue de LFI au PS. On était encore nombreux à être dans le déni, malgré la violence du mandat Hollande, autant physique (généralisation des lbd) que sociale (loi travail) et idéologique (Valls). J’étais, je pense, dans une forme d’escalade de l’engagement. Tellement de temps investi à militer, convaincre, tracter. Toute cette énergie ne pouvait pas se traduire par une banale trahison, la déchéance de nationalité, l’assignation à résidence des militants, des cadeaux aux grandes entreprises, l’islamophobie, la loi permis de tuer et au macronisme.

    J’imagine que Mélenchon était un peu pareil, incapable de donner le coup de grâce, lui qui a grandit avec la rose au poing. Ou peut-être était-ce seulement de la stratégie politique. Mais force est d’admettre que cette main tendue était peut-être une erreur.

    Quand j’ai eu des punaises de lit, on a directement employé la manière forte. On avait entendu trop d’histoires d’horreur autour de nous. Tout dans des sacs poubelle, certains pour emmener au lavomatique pour nettoyer à forte chaleur, les autres pour jeter ce qui ne résisterait pas à la température. Appartement rempli de produits chimiques, pendant des jours, à dormir dans une chambre d’hôtel de dix mètres carrés avec un nouveau né en attendant que notre chez nous soit de nouveau habitable. C’était coûteux, en argent, en énergie, psychologiquement compliqué. Mais efficace, problème résolu. Et ça valait largement la peine.

    Certains vont être choqués par la métaphore avec le Hollandisme et le PS, ça se comprend. Pas moi. Mon seul regret c’est de ne pas l’avoir fait plus tôt. J’avais encore un petit fond d’espoir. Un truc purement émotionnel qui ne voulait pas partir. Je n’espérais pas grand chose: juste qu’ils acceptent un candidat qui défende le programme qu’ils ont signé. Juste une personne qui dit: “Ça va être difficile, mais on va au moins essayer”. Je ne leur en voudrais pas d’échouer, mais ne pas essayer c’est impardonnable.

    Parmis tous ceux qui tractaient avec moi il y a 10-15 ans, je suis le seul qui l’avait encore cet espoir. Le déni c’est puissant. Mais voilà j’ai fait le deuil du PS. Il est peut-être temps que la gauche le fasse aussi.


  • En effet, mais il y a un bloc gagnant. Et je ne vois pas trop pourquoi ce serait ce bloc qui doit se plier en quatre pour faire des compromis. Le premier compromis aurait dû venir des perdants en indiquant accepter n’importe quel PM donné par le NFP. Et après oui, pour faire appliquer son programme le NFP devra négocier et faire des compromis.

    Le premier geste du bloc gagnant ne devrait pas être d’abandonner son programme. Si l’opposition ne veut pas faire le jeu républicain tant pis, tout sera bloqué.

    Sauf si on a juste décidé d’abandonner et d’offrir la présidence au RN sur un plateau d’argent.

    Et selon moi, mieux vaut un gouvernement qui ne fait rien qu’un gouvernement macroniste. Tant que rien n’est fait, on ne réduit pas nos droits au chômage, notre droit du travail, pas de lois racistes et de cadeaux fiscaux.



  • "C’est pourquoi, le NFP doit sans tarder tendre la main aux autres acteurs du front républicain pour discuter d’un programme d’urgence républicaine et d’un gouvernement correspondant. Ce sera également le moyen de mettre au pied du mur l’ex-majorité présidentielle, en l’obligeant à se positionner vis-à-vis des nostalgiques qui, en son sein et à droite, rêvent encore de poursuivre et d’accentuer la politique qui a conduit le pays au bord du gouffre.

    Le point de départ d’une telle négociation sera bien sûr, du côté du NFP, son programme, mais chacun et chacune d’entre nous sait, et admet par avance, que ce ne sera pas le point d’arrivée dans tous les domaines. Et très peu nombreux seront celles et ceux qui, dans le pays, tiendront rigueur au NFP d’avoir dévié de ce programme sur tel ou tel sujet si cela permet que la France soit gouvernée de manière stable et apaisée."

    Je doute que LFI accepte quelqu’un qui signe ce genre de trucs. Et quand je dis LFI, je ne parle pas que de ses députés ou Mélenchon, mais de ceux qui votent pour eux. Ça sent le langage macroniste à trois kilomètres.

    Entre le “programme d’urgence républicaine” et prétendre que ce qu’attendent les français c’est un pays “gouverné de manière stable et apaisée”…








  • L’absence de “démocratie” au sein de LFI ce n’est pas un bug c’est une feature. Déjà soyons clairs, la démocratie au sein d’un parti ça n’a aucun sens. Je ne sais pas pourquoi les gens continuent d’employer ce terme. Le but d’un parti c’est de réunir des gens autour d’idées et d’un programme. Si tu n’es pas d’accord avec les idées ou le programme tu as deux choix : exprimer ton opinion et convaincre les gens, ou te barrer. Les deux sont parfaitement acceptées à LFI, mais encore faut-il se donner la peine de convaincre les gens.

    Mais quoiqu’il arrive, et peu importe les dissensions, tout le monde se sert les coudes et défend publiquement le parti, les idées, le programme.

    Y’a des gens qui choisissent l’option 3: ils n’arrivent pas à imposer leurs idées divergente et veulent faire des “courants”. Donc ils vont cracher publiquement sur les collègues, ou exprimer publiquement des idées contraires à la ligne ou au programme du parti. Certains considèrent que c’est ce genre de choses qui nous a amené à la débâcle du PS et la présidence Hollande. Donc à LFI c’est mal vu, et on demande à ces gens là de choisir l’option 1 ou 2. Mais parfois ils insistent… pendant des années. Et ça saoul tout le monde.

    Avoir des opinions divergentes, oui. Essayer de convaincre les gens, oui. Laver son linge sale en famille, oui. Arpenter les plateaux télé pour cracher sur les collègues c’est non. Il faut un cap clair comme dirait l’autre.

    Et non l’option 2 ce n’est pas trahir. Tu n’es obligé d’écrire des pamphlets sur LFI. Tu n’es pas obligé d’aller dans les médias pour cracher sur d’autres députés. Tu n’es pas obligé de faire des tracts anti-Melenchon. Tu peux partir sans trahir, et c’est tout à ton honneur de partir pour défendre tes idées.

    Mais j’ai une question : c’est quoi les grosses différences programmatiques entre ces gens là et LFI ? C’est quoi ces idées révolutionnaires qu’ils sont incapables de faire monter au sein de LFI à cause du manque de “démocratie” ? Même après l’annonce de leur nouveau parti j’en ai aucune idée.


  • J’avoue qu’il y a quelques mois quand des militants insoumis me disaient être très bien informés et que :

    • Hollande avait encore beaucoup de pouvoir au PS et mijotait un retour en parallèle d’une attaque contre LFI
    • Ruffin fricotait avec des centristes et préparait son départ
    • Corbières, Garrido Autain et compagnie voulaient créer un autre parti en opposition à LFI (potentiellement avec Ruffin)

    Je me disais que ça sonnait un peu complotiste. J’écouterai ces gens avec plus d’attention les prochaines fois.






  • Ce n’est pas justement ce que fait Ruffin en évitant ces thématiques pour “parler aux campagnes” ?

    Côté LFI et extrême gauche tu trouveras essentiellement des personnes qui ont une analyse marxiste du racisme, donc complètement l’inverse de ce que tu leur reproche (le “racisme substantifique au français des campagnes…”).

    La gauche historique a abandonné une partie de la population. Je ne vois pas en quoi LFI fait cela en axant sa politique sur un programme de rupture pour la répartition des richesses, le blocage des prix, la retraite, les services publiques, l’écologie, …

    Qu’est-ce que Ruffin propose de plus quand tu parles d’orienter son combat sur sa récupération ?


  • La grande question, c’est si Mélenchon se retire, est-ce que les medias ne construiront pas un nouveau personnage “clivant et médiatisé” ?

    La gauche à la mode est toujours la cible des médias. Je me souviens quand les écolos ont fait un gros score aux européennes, tout a coup dans les médias tous les écolos etaient des tarés drogués vivant à poil dans la forêt, parfois de dangereux terroristes. Et le moindre tweet d’un écolo faisait la une des médias.

    Si on laisse nos opposants dicter qui doit se mettre en retrait, on se retrouve à la fin avec un Glucksmann pour représenter la gauche.


  • C’est surtout l’analyse de Ruffin (et des médias) qui est fausse. On est arrivés à un point où avoir une ligne antiraciste est interprété comme étant “racialissante et identitaire”. La réalité c’est que leur travail à l’Assemblée et leur programme n’a rien à voir avec tout ça. Mais oui, LFI est clair sur l’antiracisme et ne fait aucune concession, car ils sont persuadés que combattre le racisme, c’est combattre le RN.

    Et vu le programme du RN je pense qu’ils ont raison. On a bien vu que même s’ils reviennent en arrière sur le social ça ne les empêche pas de faire des scores de malade.