• CommationCerebrole@jlai.lu
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    9 months ago

    Putain j’ai commencé à écouter le podcast d’Arte qui est cité où il y a les vocaux du groupe whatsapp, j’ai arrêté au bout de 10mn c’est insupportable de conneries. Quelle bande de débiles, c’est des bingos dans tous les sens sur les femmes, les noirs, les arabes, les juifs, les homos, l’obsession pour les armes… Ça fait flipper sérieux.

    • NuclearPlatypus@jlai.luOPM
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      9 months ago

      Je te conseille quand même de l’écouter en entier. C’est vraiment flippant. Ils sont tous dans le délire suprémaciste et accélérationiste de l’avènement d’une guerre civile qui pourra mener à une guerre raciale. Ils font des liens entre le rap, les noirs à grosse bite qui volent les femmes aux blancs et l’immigration voulue par les juifs… Ils parlent aussi de leurs achats de fusils d’assaut, grenades et diverses armes qu’ils gardent pour leur usage personnel…

      Ça part sur une frustration d’incel envers les femmes pour finir sur un fantasme de guerre suprémaciste et antisémite. Et c’est le policier qui a révélé ça qui a été muté…

  • drolex@sopuli.xyz
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    9 months ago

    Préoccupés par la teneur des propos ou parce qu’ils sont devenus publics ?

    Question rhétorique.

    • NuclearPlatypus@jlai.luOPM
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      9 months ago

      Je réponds quand même haha : Parce que ça échappe au contrôle de la hiérarchie et partiellement aux syndicats en gros. J’ai posté l’article entier en commentaire.

    • NuclearPlatypus@jlai.luOPM
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      9 months ago

      Un groupe de discussion avec plusieurs personnes. C’est un synonyme de “groupe” (ce terme vient de Telegram, où on distingue les channels/boucles et les groupes)

  • NuclearPlatypus@jlai.luOPM
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    9 months ago

    Les groupes sur messageries cryptées ne révèlent pas seulement des dérives, ils peuvent aussi mener à la constitution de véritables hiérarchies parallèles d’où peuvent émerger leaders occultes et porte-parole autoproclamés.


    « J’ai horreur des noirs qui plus es des gay alors les deux mélangé quelle horreur. »

    Pour ce message, et 6 000 autres du même acabit postés par ses collègues et lui dans un groupe de discussion ouvert sur la messagerie cryptée WhatsApp (https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/11/05/propos-racistes-dans-un-groupe-whatsapp-cinq-policiers-de-rouen-condamnes-a-des-amendes_6101100_3224.html) en 2019, un policier rouennais a été révoqué de la police de manière définitive après une décision rendue par le Conseil d’Etat, le 28 décembre 2023 (https://www.conseil-etat.fr/fr/arianeweb/CE/decision/2023-12-28/474289).

    Passé presque inaperçu, cet épisode judiciaire illustre une tendance jugée « préoccupante » par la hiérarchie policière : la prolifération des boucles de messageries cryptées, des groupes de discussion informels par messages instantanés sur des téléphones mobiles. Non seulement les commentaires racistes, sexistes ou violents y pullulent parfois, mais ils aboutissent à la création de véritables hiérarchies parallèles d’où peuvent émerger leaders occultes et porte-parole autoproclamés. « Dans une institution comme la police, encore très verticale, cette recherche d’horizontalité dans les rapports entre fonctionnaires est de plus en plus fréquente, en particulier chez les jeunes recrues, qui sont nées avec les outils numériques », analyse Sonia Fibleuil, porte-parole de la police. La hiérarchie assure conserver un œil attentif sur le problème, sans toutefois disposer d’outils de détection efficaces : comment contrôler des boucles aussi rapidement désactivées qu’elles ont été créées, grâce à des applications gratuites disponibles en libre accès et d’un usage très intuitif ?

    ##Obligations déontologiques

    L’une des solutions proposées par la Place Beauvau : promouvoir Tchap, la messagerie instantanée des agents de la fonction publique, et multiplier les opérations de sensibilisation dans les écoles de police, avec des rappels appuyés sur les obligations déontologiques et les risques administratifs, voire judiciaires, d’un mauvais usage des boucles. Impossible toutefois de connaître le nombre de cas problématiques avec précision puisqu’ils ne font pas l’objet d’une individualisation dans les statistiques de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

    « Une chose est certaine, en cas de manquements graves et avérés, la direction générale de la police nationale pèse très fort en faveur de la révocation », affirme une source au sein de la police des polices. En mars 2022, six policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de nuit de Nancy (https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/03/24/proces-en-appel-de-la-bac-de-nancy-jusqu-a-2-ans-de-prison-avec-sursis-requis_6166752_3224.html) avaient ainsi été révoqués bien avant leur condamnation, en juin 2023, à des peines allant de six mois de prison avec sursis à six mois de prison ferme et 70 000 euros d’amende pour avoir harcelé et injurié certains de leurs collègues dans un groupe WhatsApp.

    Les organisations syndicales, traditionnelles interlocutrices entre la base policière et les plus hautes autorités, se sentent parfois dépassées, quand elles ne sont pas purement et simplement exclues de ces boucles. « Les appels des syndicats c’est pas qu’on s’en fou mais quand même un peu parce qu’ils n’y sont pour rien dans tout ça », proclamait ainsi le groupe de discussion ouvert par quelques administrateurs, tous issus des rangs de la police marseillaise, après l’incarcération d’un fonctionnaire suspecté d’avoir grièvement blessé Hedi R., un jeune homme de 22 ans, le 2 juillet 2023, lors des émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel M.

    Ce groupe, ouvert peu après l’annonce de l’incarcération du policier, avait en quelques heures rassemblé plus de 3 500 membres à travers la France. Tout en tolérant la présence de délégués syndicaux, ses administrateurs avaient cependant adressé de fermes consignes de silence aux représentants des organisations professionnelles. « Ils sont parfois assez critiques de notre action, mais à un moment où un autre, ils viennent nous voir parce qu’ils ne peuvent pas faire sans nous », tempère Denis Jacob, secrétaire général d’Alternative Police-CFDT. L’administration renvoie le plus souvent ces groupes informels vers les organisations professionnelles élues, seules habilitées à entretenir un dialogue social avec les pouvoirs publics et à faire valoir d’éventuelles revendications. « Mais parfois, observe encore M. Jacob, elle a pu jouer la carte de ces groupes pour tenter d’affaiblir les syndicats. »

    En 2016 et 2017, plusieurs responsables syndicaux se sont étonnés de l’audience du mouvement informel des « Policiers en colère », qui avait court-circuité leurs organisations en obtenant l’oreille de la haute hiérarchie policière. Dans d’autres cas, les syndicats absorbent purement et simplement certains groupes dont l’existence ne dépassait pas le cadre de boucles WhatsApp ou de pages Facebook. En 2021, après quelques mois de présence sur Internet et quelques mobilisations d’ampleur, les « Nuiteux », les fonctionnaires opérant en service de nuit, ont été absorbés par Alliance. Pour les organisations professionnelles de policiers, si décriées qu’elles puissent être parfois, cette stratégie ne se résume pas à une entreprise de récupération. Intégrer des mouvements de protestation peut aussi se révéler un antidote aux dérives les plus graves observées au sein de groupes WhatsApp, sur les murs des pages Facebook, dans les boucles de messagerie Telegram.

    ##Fonctionnaires harcelés

    Car les conséquences de ces dérapages sont parfois plus lourdes que celles de rodomontades virtuelles ou d’excès de langage, si graves et condamnables soient-ils. Dépressions, carrières avortées : les exemples de fonctionnaires harcelés dans la confidentialité – relative – des boucles WhatsApp se sont multipliés ces dernières années et illustrent un phénomène qui trouve aussi une traduction dans le monde réel. « Boule au ventre », « enfer », expliquait une policière, la première à intégrer une BAC en Lorraine, au cours de l’enquête sur les méfaits des « baqueux » nancéiens, avant de conclure : « Je n’ai pas été virée, on m’a largement poussée dehors. » A quoi il faut ajouter les risques liés à la dénonciation de faits devenus intolérables.

    « Quand une victime parle, sa situation se dégrade de manière encore plus significative et de cela, les victimes ont pleinement conscience. Les auteurs et leurs complices, aussi », estime Me Karima Saïd, avocate spécialisée en droit social. L’un de ses clients, après un début de carrière prometteur, s’est trouvé en butte aux silences de son administration pour avoir dénoncé le harcèlement subi pendant de longs mois au sein d’un prestigieux service de police judiciaire de la Préfecture de police de Paris. Aux « blagues » à caractère sexuel postées par son supérieur sur la boucle WhatsApp de son groupe ont succédé les affiches placardées dans les couloirs, puis ce qu’il décrit comme des « violences verbales », un « comportement manipulateur », jusqu’à des caresses ou l’ordre de son supérieur de lui passer de la crème dans le dos.

    Le jeune policier a saisi sa hiérarchie, expliqué sa situation par écrit, fait part de sa « détresse » face au comportement de l’officier. Une enquête interne est certes diligentée depuis mais, se borne à préciser la Préfecture de police, « elle suit son cours et les deux fonctionnaires concernés sont en arrêt de travail ». « Même une personne chargée d’une enquête interne, dont c’est pourtant la fonction, ne prendra pas le risque d’assurer à la victime que dénoncer de tels faits n’aura aucune répercussion sur sa carrière, ajoute Me Saïd. Dans la police, ce sentiment est très ancré : si quelqu’un parle, il y aura forcément des répercussions définitives sur sa carrière. Même si c’est illégal. Même s’il s’agit d’atteintes graves à des droits fondamentaux. » Le jeune policier, bien noté, remarqué pour ses aptitudes et jusque-là très apprécié de ses supérieurs, souhaitait suivre une formation d’officier de police judiciaire (PJ). L’administration lui a proposé un poste de garde-barrière au siège de la PJ parisienne.