Cinq Espagnols et trois Chinois soupçonnés d’avoir préparé un cambriolage d’ampleur afin de dérober des antiquités asiatiques sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris.
Le vol au musée chinois du château de Fontainebleau, au sud de Paris, avait un prix à six chiffres.
La mafia chinoise allait payer près de 800 000 euros au gang dirigé par le gangster madrilène Juan María Gordillo Plaza, alias El Niño Juan, pour voler pour eux diverses pièces de porcelaine de la précieuse collection d’art asiatique de l’impératrice Eugenia de Montijo, épouse espagnole de Napoléon III.
Une partie des vases, et autres objets contenus dans l’une des vitrines de l’exposition a été trouvée en possession des criminels espagnols.
Les sources policières soupçonnent qu’El Niño Juan et le reste de son groupe avaient également l’intention de voler d’autres pièces, qu’ils essaieraient ensuite de vendre en Espagne par l’intermédiaire de marchands chinois.
Pour réaliser le casse, le célèbre braqueur était accompagné de deux autres criminels bien connus de la police espagnole. Juan Carlos Quintero et Gabriel Lanzas, alias ‘l Lanzas’ tous deux membres du crime organisé, spécialisés dans le vol de voitures et les “butrones” (une technique pour trouer les murs et les portes blindées). Les deux autres membres du groupe, identifiés comme Óscar Andreu et Juan Carlos Herranz, avaient un rôle secondaire. Leur mission consistait à acheter dans les magasins les vêtements sombres et le matériel de serrurerie nécessaires à la réalisation du vol. Tous ont été arrêtés par la police française au petit matin du 28 décembre dernier, ainsi qu’un ressortissant chinois identifié comme Hu Shouyang, âgé de 45 ans.
Hu Shouyang, 45 ans, n’a pas d’antécédents judiciaires en Espagne ni en France. Il est considéré par les enquêteurs comme le lien présumé entre la mafia chinoise et le groupe espagnol. Il était chargé de payer les cinq Espagnols avec sa carte de crédit pour toutes leurs dépenses, de leur hébergement à l’achat du matériel et des billets pour se rendre à Fontainebleau visiter le musée, il leur a aussi payé l’hôtel.
L’enquête a commencé en Espagne, lorsque des informations sont parvenues aux spécialistes de la criminalité organisée de l’Office national de lutte contre la drogue et le crime.
Ils ont appris que le criminel espagnol bien connu avait été chargé de cambrioler, en échange d’une importante somme d’argent, un musée français consacré à l’art chinois bien qu’à l’époque le musée spécifique n’était pas encore connu. Cette information a été portée à la connaissance de la police française et a conduit au lancement de l’opération Bamboo.
La surveillance du premier suspect a permis dans un premier temps de localiser un deuxième membre du groupe, avec lequel il s’est entretenu en France. Là, ils ont rencontré trois autres individus qui ont finalement été identifiés comme des criminels espagnols.
Au total, ils cumulent ensemble plus de 120 antécédants judiciaires pour tous types de crimes et délits.
Pendant plusieurs jours, les cinq personnes, qui prétendaient ne pas se connaître, sont restées dans la ville de Nantes puis ont séjourné dans la ville de Nemours, au sud de Paris, à seulement 17,5 kilomètres du château de Fontainebleau. Deux jours avant la date choisie pour le casse, ils se sont retrouvés dans un hôtel Ibis, El Niño Juan a eu une réunion avec trois Chinois, dont Shouyang selon des sources policières.
L’enquête de la police suggère que le plan du gang était d’attaquer le musée la nuit, une fois qu’il avait fermé ses portes au public.
Pour ce faire, les membres du groupe devaient porter les vêtements noirs qu’ils venaient d’acheter dans un supermarché de sport bien connu et ils porteront les pics, les haches, le matériel de coupe et les tournevis à cet effet. Le point choisi pour accéder à l’intérieur était une porte en bois du château, qui donnait un accès direct aux salles du musée.
Une fois à l’intérieur, la cible était un certain nombre d’objets qui étaient marqués sur une photo faite lors d’un repérage par un membre du groupe.
Pour atteindre le musée et prendre la fuite, le groupe a volé une Mercedes Classe A et une Renault Espace en utilisant une technologie de pointe.
“Ils n’ont rien laissé au hasard”, explique l’inspecteur en chef de la Brigade du patrimoine de la police nationale, Fernando Porcel.
Enfin, au petit matin du 28 décembre, jour choisi par le gang pour effectuer le braquage, la police française a arrêté les Espagnols et le ressortissant chinois. Vers 1 heure du matin, deux Espagnols sont arrêtés sur le parking de l’hôtel. Peu après, l’agent de liaison présumé de la mafia, qui avait payé les frais de transport, a été arrêté. Et à six heures du matin, les trois autres Espagnols ont été capturés.
Les six détenus restent en prison et sont accusés par la justice française de “participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime” ainsi que de “vol et recel en bande organisée”.
Deux autres ressortissants chinois, détectés lors des réunions préparatoires au vol, et qui se déplaçaient dans un véhicule tout-terrain immatriculé en Italie, n’ont pu être localisés et sont toujours en fuite.
Le mur de paye de ElPais est tombé 😎. C’est qui le gangster ?
https://txtify.it/https://elpais.com/cultura/2020/01/10/actualidad/1578660328_881702.html
Traduction:
LE VOL AU MUSÉE CHINOIS DE FONTAINEBLEAU
Le vol au musée chinois du château de Fontainebleau, au sud de Paris, avait un prix à six chiffres.
La mafia chinoise allait payer près de 800 000 euros au gang dirigé par le gangster madrilène Juan María Gordillo Plaza, alias El Niño Juan, pour voler pour eux diverses pièces de porcelaine de la précieuse collection d’art asiatique de l’impératrice Eugenia de Montijo, épouse espagnole de Napoléon III.
Une partie des vases, et autres objets contenus dans l’une des vitrines de l’exposition a été trouvée en possession des criminels espagnols.
Les sources policières soupçonnent qu’El Niño Juan et le reste de son groupe avaient également l’intention de voler d’autres pièces, qu’ils essaieraient ensuite de vendre en Espagne par l’intermédiaire de marchands chinois.
Pour réaliser le casse, le célèbre braqueur était accompagné de deux autres criminels bien connus de la police espagnole. Juan Carlos Quintero et Gabriel Lanzas, alias ‘l Lanzas’ tous deux membres du crime organisé, spécialisés dans le vol de voitures et les “butrones” (une technique pour trouer les murs et les portes blindées). Les deux autres membres du groupe, identifiés comme Óscar Andreu et Juan Carlos Herranz, avaient un rôle secondaire. Leur mission consistait à acheter dans les magasins les vêtements sombres et le matériel de serrurerie nécessaires à la réalisation du vol. Tous ont été arrêtés par la police française au petit matin du 28 décembre dernier, ainsi qu’un ressortissant chinois identifié comme Hu Shouyang, âgé de 45 ans.
Hu Shouyang, 45 ans, n’a pas d’antécédents judiciaires en Espagne ni en France. Il est considéré par les enquêteurs comme le lien présumé entre la mafia chinoise et le groupe espagnol. Il était chargé de payer les cinq Espagnols avec sa carte de crédit pour toutes leurs dépenses, de leur hébergement à l’achat du matériel et des billets pour se rendre à Fontainebleau visiter le musée, il leur a aussi payé l’hôtel.
L’enquête a commencé en Espagne, lorsque des informations sont parvenues aux spécialistes de la criminalité organisée de l’Office national de lutte contre la drogue et le crime.
Ils ont appris que le criminel espagnol bien connu avait été chargé de cambrioler, en échange d’une importante somme d’argent, un musée français consacré à l’art chinois bien qu’à l’époque le musée spécifique n’était pas encore connu. Cette information a été portée à la connaissance de la police française et a conduit au lancement de l’opération Bamboo.
La surveillance du premier suspect a permis dans un premier temps de localiser un deuxième membre du groupe, avec lequel il s’est entretenu en France. Là, ils ont rencontré trois autres individus qui ont finalement été identifiés comme des criminels espagnols. Au total, ils cumulent ensemble plus de 120 antécédants judiciaires pour tous types de crimes et délits.
Pendant plusieurs jours, les cinq personnes, qui prétendaient ne pas se connaître, sont restées dans la ville de Nantes puis ont séjourné dans la ville de Nemours, au sud de Paris, à seulement 17,5 kilomètres du château de Fontainebleau. Deux jours avant la date choisie pour le casse, ils se sont retrouvés dans un hôtel Ibis, El Niño Juan a eu une réunion avec trois Chinois, dont Shouyang selon des sources policières.
L’enquête de la police suggère que le plan du gang était d’attaquer le musée la nuit, une fois qu’il avait fermé ses portes au public.
Pour ce faire, les membres du groupe devaient porter les vêtements noirs qu’ils venaient d’acheter dans un supermarché de sport bien connu et ils porteront les pics, les haches, le matériel de coupe et les tournevis à cet effet. Le point choisi pour accéder à l’intérieur était une porte en bois du château, qui donnait un accès direct aux salles du musée.
Une fois à l’intérieur, la cible était un certain nombre d’objets qui étaient marqués sur une photo faite lors d’un repérage par un membre du groupe.
Pour atteindre le musée et prendre la fuite, le groupe a volé une Mercedes Classe A et une Renault Espace en utilisant une technologie de pointe.
“Ils n’ont rien laissé au hasard”, explique l’inspecteur en chef de la Brigade du patrimoine de la police nationale, Fernando Porcel.
Enfin, au petit matin du 28 décembre, jour choisi par le gang pour effectuer le braquage, la police française a arrêté les Espagnols et le ressortissant chinois. Vers 1 heure du matin, deux Espagnols sont arrêtés sur le parking de l’hôtel. Peu après, l’agent de liaison présumé de la mafia, qui avait payé les frais de transport, a été arrêté. Et à six heures du matin, les trois autres Espagnols ont été capturés.
Les six détenus restent en prison et sont accusés par la justice française de “participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime” ainsi que de “vol et recel en bande organisée”.
Deux autres ressortissants chinois, détectés lors des réunions préparatoires au vol, et qui se déplaçaient dans un véhicule tout-terrain immatriculé en Italie, n’ont pu être localisés et sont toujours en fuite.